mars
23
2016

L’idéologie de la mort

Les attentats de Bruxelles s’inscrivent dans l’idéologie mortifère que nous connaissons maintenant dans ses aspects les plus tragiques et dont aucun pays n’est épargné. Nos pensées vont d’abord vers les centaines de victimes de ces actes odieux.

Ces attentats sont le fruit du Salafisme et de l’Islam radical. C’est la révélation d’un choc de culture, nié depuis trop longtemps. Depuis des dizaines d’années singulièrement, les monarchies du Golfe ont exporté, partout dans le monde, une lecture très radicale de l’Islam à travers la formation d’Imams et le financement de mosquées et d’écoles coraniques les plus obscurantistes. Chacun a en mémoire les condamnations récentes dans ces monarchies, où la simple liberté d’expression peut valoir peine de mort et où les femmes sont lapidées.

Dans nos pays d’Occident, en remplacement de la pratique malékite plus modérée, le Salafisme le plus étroit s’est répandu sur des populations en perte de repère et de culture. Cet enfermement des esprits entraine un respect de la loi religieuse qui constitue un code civil, auquel ils se soumettent, et qui s’oppose aux règles de la République.

C’est bien là le vrai sujet de cette guerre que nous livrent des individus dont les idées, les comportements et la violence illustrent un recul moyenâgeux.
Le monde occidental doit pouvoir répondre à ces attaques. Il se fonde sur des règles et des lois, et ne peut avoir, lui, de réponse barbare. Mais il doit se défendre en protégeant mieux ses frontières.

Depuis trop longtemps, nous avons nié la montée des périls et agit avec angélisme et bons sentiments. Le Parlement européen, par exemple, a jusqu’ici refusé la constitution d’un fichier européen des données de voyageurs. La France doit aussi réfléchir aux outils nécessaires à sa défense, pourquoi pas avec un Département de Sécurité nationale. Enfin, l’échelle des peines doit être aussi reconsidérée puisque aujourd’hui la perpétuité réelle n’existe pas dans notre pays et qu’un terroriste arrêté à 26 ans sera libre une vingtaine d’années après.