mai
30
2023

60 ans de jumelage avec Einbeck

Ce week-end de Pentecôte fût particulièrement festif à Thiais. Avec Dany Beucher, 1er Adjoint chargé du jumelage, et l’ensemble de l’équipe municipale, j’ai eu le grand plaisir d’accueillir la délégation de notre ville allemande jumelle Einbeck, emmenée par la Maire, Sabine Michalek, pour célébrer à travers de multiples rendez-vous les 60 ans de jumelage qui unit nos deux villes. 

Durant ces 60 années de jumelage, seule crise sanitaire aura enrayé cette belle dynamique deux années durant. 

Des générations, avant nous, ont tissé et entretenu les liens et permis d’assurer la continuité du jumelage. Au fil du temps, c’est devenu une histoire à la fois singulière et remarquable. Aussi bien à Einbeck qu’à Thiais, je sais que nous vouons le même attachement et la même importance à notre amitié franco-allemande. C’est ce qui en fait la force, la longévité et, j’en suis certain, la pérennité. 

Par-delà notre jumelage et notre histoire commune, nos deux pays, les plus peuplés du continent européen, ont su surmonter leur douloureux passé et les ressentiments réciproques pour, aujourd’hui, afficher l’image de la cohésion et de l’unité. Face à la guerre qui frappe l’Ukraine, le « couple franco-allemand » parle d’une seule voix pour condamner fermement l’agression russe. Rien ne saurait remettre en cause la souveraineté d’un état reconnu internationalement et qui, de surcroît, sera bientôt membre de l’Union européenne. 

C’est parce qu’ils ont compris, bien avant tout le monde, que l’idée européenne ne pourrait se construite qu’autour de la réconciliation franco-allemande, que le Président de la République française, Charles de Gaulle, et le Chancelier de la République Fédérale d’Allemagne, Konrad Adenauer, ont cosigné le Traité de l’Élysée, le 22 janvier 1963. Un événement primordial présenté par Konrad Adenauer, dans la langue française, en ces termes : « Sans ce traité, il n’y a pas d’unité européenne. Les méthodes peuvent changer, mais le plus important est de ne jamais perdre la confiance de ses amis ». Charles de Gaulle, de son côté, déclarera : « Il n’est pas d’homme dans le monde qui ne mesure l’importance capitale de cet acte, non pas seulement parce qu’il tourne la page après une si longue et si sanglante histoire de luttes et de combats, mais aussi parce qu’il ouvre toutes les grandes portes d’un avenir nouveau pour la France, pour l’Allemagne, pour l’Europe et, par cons équant, pour le monde entier ». 

À l’échelle de nos deux villes, notre jumelage s’inscrit dans ce sillage. Ce ne sont pas uniquement des moments festifs et sportifs et la joie sans cesse renouvelée de nous retrouver qui ont permis la préservation de notre amitié, c’est aussi et surtout l’enrichissement dans la découverte d’une autre culture, d’une autre gastronomie, d’un autre patrimoine, dans laquelle se mêlent curiosité, admiration et respect. C’est ça qui fait la fierté des Einbeckois comme des Thiaisiens. 

Longue vie à notre jumelage !