avril
30
2025

Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation

Dimanche 27 avril nous avons commémoré la journée de la déportation. Aux côtés du Président du Comité d’Entente, entouré de plusieurs élus thiaisiens, portes drapeaux, associations d’anciens combattants, et représentants de la communauté juive, c’est une mémoire si douloureuse qui a été honorée en cette année du 80ème anniversaire de la libération des camps. C’est un moment de recueillement, de réflexions que nous avons vécu, attentifs aux conflits de l’Histoire jusque dans ses aspects les plus tragiques.

Je tiens à vous dire, mais vous le savez, combien j’attache de l’importance aux cérémonies du souvenir. Rien en effet ne justifie jamais, même en temps de guerre, que des hommes, des femmes, des enfants, subissent l’indicible en raison de leur race, de leur religion, de leurs convictions politiques…

Des millions de morts, des centaines de milliers de fantômes revenus des camps témoignent toujours que la barbarie n’est jamais loin.

L’Europe a été plongée dans la nuit par la violence extrême, sauvage, animale, du nazisme et de ceux qui leur ont prêté la main, jusque chez nous. Cette entreprise folle, sombre, a gommé des siècles de civilisations, comme un vernis si vite dissout.

Là est l’interrogation sur le destin tragique de l’homme qui peut d’un seul coup tout balayer.

Et bien, nous ne devons pas oublier, rien oublier du cri de ceux qui sont morts enfouis, consumés comme du cri des vivants en souvenir de tous les autres.

L’espérance est indispensable à l’homme, c’est le moteur et le sens de sa longue marche vers plus de progrès et plus de civilisation, c’est la ligne d’horizon vers plus de justice et de lumière…

Cette lumière qui doit aussi toujours rappeler les noms, les visages, les vies capturées. Tous ces destins sont notre patrimoine commun et douloureux, et nous sommes dépositaires de cette grande Mémoire qui s’exprime a minima chaque année à l’occasion de cette cérémonie commémorative.